Comment bien choisir ses amarres et comment amarrer son bateau

Comment bien choisir ses amarres et comment amarrer son bateau

Certains sont tentés de récupérer d’anciennes drisses ou d’anciennes écoutes pour les réutiliser comme amarres. Mais ces cordages, sans élasticité, ne sont pas du tout adaptés à l’amarrage d’un bateau.

Nous vous proposons de passer en revue les différents cordages prévus pour l’amarrage et les bonnes pratiques pour les utiliser.

Les différents types d’amarre

La Latina

La Latina, en nylon (polyamide) 3 torons, c’est le cordage le plus commun et l’amarre au meilleur prix. Relativement facile à épisser, il offre une bonne élasticité et une résistance à l’abrasion correcte. S’il est assez souple quand il est neuf, ce cordage durci en vieillissant. Son utilisation devient très désagréable car il est alors très difficile à nouer et à lover.

Cordage Latine en nylon

L'Handy Elastic

L’Handy Elastic, fabriquée en nylon (polyamide), tressée avec une âme plus une gaine. C’est le top de l’amarre ! Protégée par sa gaine, elle est très résistante à l’usure. C’est aussi la plus élastique, jusqu’à 30 % d’allongement, donc pas besoin d’amortisseur. Elle gardera l’essentiel de sa souplesse en vieillissant.

Cordage Handy Elastic en polyamide tressée

Morex

La Moorex, en polyester, est une tresse creuse, très facile à épisser. Elle est très élastique et c’est la plus souple de toutes les amarres. Elle gardera toujours sa souplesse.

Cordage Moorex en polyester

La Squareline

La Squareline, en polyester, est une tresse carrée à 8 torons qui offre une forte résistance à l’abrasion. Elle est souple et le restera. C’est la plus adaptée pour faire une épissure de liaison câblot/chaine.

Cordage tresse carrée

La Porto

La Porto, en polyester, est constituée d’une âme et d’une gaine qui la rend très résistante à l’usure. Elle est très souple et dispose d’un excellent allongement, d’environ 15 % de sa longueur.

Cordage Porto en polyester, résistant à l'usure

 

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Comment bien amarrer son bateau ?

L’amarrage sur bouée

Pour bien s’amarrer sur une bouée, il faut 2 lignes indépendantes. Si l’une cède, l’autre peut rester en place. Dans le cas d’une bouée à tige, il faut impérativement s’amarrer directement sur la chaine. Un émerillon peut aider à limiter le vrillage et donc permet de faire durer plus longtemps les cordages. Tous les manillons des manilles et émerillons doivent être assurés par un collier ou un fil d’inox. Si vos amarres ont tendance à couler sous la bouée, prolongez-les avec un cordage plus fin muni d’un flotteur à l’extrémité. La Porto que nous proposons prête à l’emploi avec une cosse épissée est parfaitement adaptée à ce mode d’amarrage.

Amarrage sur bouée

L’amarrage au ponton avec catway

Cette situation est très courante en Manche et en Atlantique. Pour être bien maintenu, votre bateau a besoin de deux pointes avant, une garde arrière et une garde avant. A cela, on peut rajouter une traversière si le bateau et le catway sont équipés d’un taquet placé à mi-longueur. L’Handy Elastic et la Moorex sont idéales pour un amarrage sur ponton.

Amarrage au ponton ou Catway

L’amarrage sur pendille

Principalement pratiqué en Méditerranée, l’amarrage sur pendille se fait perpendiculairement au quai. L’avant de votre bateau sera maintenu par une amarre reliée à une chaîne mère qui est fixée au fond de l’eau. Vous attraperez cette amarre par la pendille qui la relie au quai. L’arrière sera amarré au quai par deux amarres croisées. Vous pouvez renforcer cet amarrage arrière en ajoutant 2 amarres non croisées.

Amarrage sur pendille

L’amarrage parallèle à un quai

Dans cette situation, votre bateau sera amarré avec une pointe avant, une pointe arrière, une garde avant, une garde arrière. Pour un gros bateau, on ajoutera deux traversières, une à l’avant et l’autre à l’arrière.
Attention : si vous êtes dans une zone à marée, prévoyez de grandes amarres pour pourvoir ajuster la longueur en fonction de la hauteur d’eau.

Amarrage au quai


L’amarrage à couple

De la même manière que pour un amarrage parallèle à un quai, vous aurez besoin d’une pointe avant et d’une pointe arrière, si possible reliées au quai ou au ponton, sinon au bateau d’à côté. Il faudra faire attention à bien décaler les mats des bateaux côte-à-côte pour que les haubans et les barres de flèche ne se cognent pas, s’il y a des vagues. Pour maintenir le décalage, vous placerez des gardes avant et arrière sur le bateau d’à côté.

Amarrage à couple


Les écluses

On ne s’amarre que temporairement dans une écluse, soit sur des organeaux ou des bollards placés sur le quai ou encore sur des chaînes ou des gros cordages pendant le long du mur. Si vous vous amarrez en haut du quai, il faut le faire avec des amarres assez longues pour pouvoir les ajuster suivant le niveau de l’eau dans l’écluse . Pour un amarrage sur les chaînes pendantes le long du mur, vous aurez besoin de cordage résistant à l’usure car vous les ferez glisser entre la chaîne et le mur ce qui entraînera beaucoup de frottements.

Les protections

Pour limiter l’usure de vos amarres, il est utile de protéger les points de ragage : taquets, chaumards, organeaux… Nous vous proposons plusieurs solutions :

  

>> VOIR TOUTES LES PROTECTIONS D'AMARRE

 

Les amortisseurs

Si vous amarrez votre bateau dans un port très agité, il est très utile de rajouter des amortisseurs d’amarre. Il existe plusieurs solutions :

  • Les classiques ressorts que nous proposons en acier cadmié ou en inox.
    Amortisseur amarre avec ressort
  • L’amortisseur en caoutchouc, autour duquel on enroule l’amarre (plus on fait de tours, plus on aura d’amorti et d’élasticité).
    Amortisseur amarre en caoutchouc
  • L’amortisseur One Sailor avec son ressort à compression et ses tubes inox qui permettent d’entrecroiser les cordages pour une totale intégrité du système

    Ressort à compression 

>> VOIR TOUTES LES AMORTISSEURS D'AMARRE

 

La mémoire du cordage

Vos amarres mémorisent les efforts qu’elles subissent. Après 5 ans, la mémoire est pleine. Cela signifie une perte de l’élasticité et donc du facteur de sécurité. La résistance passe sous le seuil critique. Il est donc recommandé de remplacer vos amarres tous les 5 ans.


Maintenant que vous connaissez tout des différents types d’amarre et de la bonne manière de les utiliser, à vous les plus belles escales en toute confiance et en parfaite sécurité !