Débuter en wingfoil : astuces et premières impressions d'Axel Trehin

Débuter en wingfoil : astuces et premières impressions d'Axel Trehin

De par mon métier de skipper, j’ai la chance de passer énormément de temps sur l’eau, et notamment sur mon beau Class40 Project Rescue Ocean à bord duquel j’ai récemment remporté la Normandy Channel Race ! Mais en bon amoureux de la mer et des sensations de glisse, je suis toujours curieux de découvrir de nouveaux supports… et je ne pensais pas me régaler autant en découvrant le wing foil, un des derniers nés dans la catégorie des sports nautiques et qui fait déjà fureur sur nos belles côtes bretonnes !

Des sensations grisantes, et accessibles !

test axel trehin wingfoil

Le matériel Sroka mis au catalogue de Uship est particulièrement adapté pour débuter. La planche est volumineuse, ce qui rend le moment de se mettre debout très stable et sécurisant, même quand on est un grand débutant. La voile de 5 mètre, quant à elle, permet de couvrir une large plage de conditions météorologiques – d’un medium-faible à un vent plus soutenu – et est vraiment versatile tout en restant légère. Enfin, la qualité de finitions est excellente et le produit très joli en plus, ce qui ne gâche rien !

Mais passons surtout à l’essentiel et qui fait tout le sel de cette nouvelle discipline : le foil. Ce qui est très satisfaisant c’est qu’il n’y a pas besoin d’atteindre de grandes vitesses pour que le foil commence à faire son office et nous permette de décoller au-dessus de la surface… En trois sessions seulement, j’ai réussi à tirer mes premiers bords en volant, et ce malgré mon « petit » gabarit d’1 m 93 ! Un résultat que je n’aurais pu espérer avant plusieurs mois d’entraînements en kite foil ou en windsurf foil par exemple…

Et quel bonheur de découvrir si vite ce sentiment jouissif de léviter à vitesse grand V au-dessus de l’eau, avec une traînée minimale, le tout dans du vent faible ! Tout est doux et silencieux comparé à nos bateaux qui affrontent les vagues frontalement… jusqu’à la première chute ! Mais là encore, le fait qu’il n’y ait pas de mât ou de lignes rend le saut moins périlleux, à conditions de réussir à bien garder à distance son foil… Le casque est bien sûr de rigueur tout de même !

Un sport particulièrement complet


axel trehin wingfoil bretagneAprès la découverte des premières sensations de vol, le wing foil permet ensuite de s’essayer à toutes les joies de ce beau terrain de jeu qu’est l’océan. Sur l’eau, on joue constamment avec le foil et nos appuis pour gîter, contre-gîter, lofer, abattre… avec toujours l’envie de faire de jolies courbes et tracer de belles lignes ! On peut choisir d’aller vite, de naviguer dans peu de vent, de surfer quand il y a des vagues, de faire des sauts et des figures pour ceux qui en sont à ce niveau (c’est loin d’être mon cas, mais j’y travaille d’arrache-pied !)

Tout en étant particulièrement ludique, l’activité constitue en outre une super préparation physique pour mon métier, car c’est un sport particulièrement complet. Bien sûr, cela me permet de travailler les bras, mais cela sollicite aussi énormément le gainage car le corps entier est le transmetteur entre la puissance de l’aile et l’orientation de la planche. C’est aussi un super outil pour travailler la proprioception, à savoir notre capacité à être à l’aise sur nos appuis et garder notre équilibre en tous temps… ce qui s’avère utile quand on navigue sur de plus gros bateaux aussi ! Le meilleur des arguments pour patienter activement en attendant le départ de ma prochaine régate, le 27 juin aux Sables d’Olonne!